Agent immobilier et couple examinant un certificat énergétique dans un appartement lumineux

DPE : choix et location immobilière, conseils pour louer facilement

28 août 2025

Un chiffre sec, sans détour : 1 800 000 logements classés G au DPE, c’est autant de portes qui risquent de rester closes dès janvier 2025. Derrière cette statistique, ce sont des milliers de propriétaires qui doivent revoir leurs plans, accélérer les travaux, ou accepter de voir leur bien sortir du circuit locatif. Pas de contournement : la loi trace une ligne claire, et elle s’impose à tous.

Ce qui change pour le DPE en 2025 : comprendre les nouvelles obligations des propriétaires bailleurs

Obtenir un diagnostic de performance énergétique à jour devient le ticket d’entrée pour louer un bien. À partir du 1er janvier 2025, la loi Climat et Résilience va plus loin : tout logement classé G, la fameuse “passoire thermique”, sera rayé de la location, sauf rares cas. Qu’on parle d’un studio ou d’une maison, la règle s’applique dès le renouvellement du bail ou la première signature. Les exceptions ? Elles restent marginales, et ne concernent qu’une petite poignée de situations très spécifiques.

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Impossible de faire l’impasse sur un DPE à jour : la moindre irrégularité peut entraîner l’annulation du contrat de location et des sanctions. Le DPE n’est plus un papier parmi d’autres : il pèse lourd dans le dossier locatif, détermine la valeur du bien, et scelle l’accès au marché. Plus question de considérer la performance énergétique comme un détail : elle s’impose désormais au cœur du jeu.

Autre évolution : la transparence s’impose dès la parution de l’annonce. Classe énergétique, estimation précise des charges annuelles, tout doit être affiché clairement. Omettre ces mentions ? C’est s’exposer à un contentieux ou à une remise en cause pure et simple du bail.

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Voici, en synthèse, les points à surveiller :

  • À compter de 2025, les logements classés G ne pourront plus être proposés à la location
  • Chaque annonce doit indiquer la classe DPE et la consommation annuelle
  • Un audit énergétique devient incontournable pour les biens les plus gourmands en énergie

En renforçant ces exigences, la France accélère le retrait des logements énergivores du marché locatif. Pour les bailleurs, il ne s’agit plus d’une simple formalité administrative : anticiper ces changements devient une nécessité pour éviter de voir son bien relégué hors-jeu.

Quels logements sont concernés et à quoi s’attendre lors d’une mise en location ?

Mettre un bien en location exige désormais un diagnostic précis et actualisé. La règle ne laisse que peu de marge : appartements, maisons individuelles, résidences principales, meublés ou non, tous sont concernés, sauf exceptions strictement listées par le ministère de la transition écologique. À chaque nouvelle signature ou renouvellement de contrat, ces attentes s’imposent.

La classe énergétique devient la première barrière : un logement classé F ou G entre directement dans le viseur des autorités. Le seuil maximal de consommation énergétique, fixé à 450 kWh/m²/an, fait la différence entre un bien qui reste sur le marché et un autre qui s’en trouve exclu. Quant au DPE, il doit être présenté au locataire : attention à la date de validité, car les diagnostics antérieurs à juillet 2021 expirent plus vite.

Du côté du locataire, les exigences montent aussi : il peut demander à voir le diagnostic, vérifier la performance du logement, et s’informer sur le montant prévisionnel des charges. Cette transparence change la donne : chaque donnée affichée influence la décision, pèse sur la négociation, et sécurise la location.

Voici les règles à respecter pour chaque mise en location :

  • Le DPE doit être récent et présenté au locataire
  • La classe énergétique et la consommation annuelle doivent figurer dans chaque annonce
  • La durée de validité du DPE atteint dix ans, sauf cas particuliers ou modification de la législation

Impossible désormais de s’affranchir de ces étapes. La réglementation change le visage du marché locatif : plus de transparence, moins de tolérance pour les logements énergivores.

Éviter les sanctions : les erreurs fréquentes à ne plus commettre avec le DPE

Le diagnostic de performance énergétique s’est transformé en véritable filtre à l’entrée. Depuis la loi Climat et Résilience, chaque manquement expose les propriétaires bailleurs à des sanctions qui ne relèvent plus du simple rappel à l’ordre. Les contrôles se multiplient, et la moindre faille peut se solder par une sanction financière, voire un litige devant le tribunal.

Il reste encore des propriétaires tentés de louer sans DPE à jour ou avec un diagnostic dépassé. Pourtant, la loi est claire : un DPE valide doit être remis à chaque mise en location, sous peine d’amende. Le classement énergétique affiché dans l’annonce n’est pas une option : il signale immédiatement si le bien bascule dans la catégorie des F ou G, interdites à la location selon le calendrier législatif.

Négliger les critères de décence constitue aussi une erreur grave. Un logement qui dépasse le seuil d’énergie ne se contente plus d’être difficile à vendre : il ne peut plus être loué. Les conséquences peuvent aller jusqu’à la suspension de l’APL pour le locataire, mettant en péril tout l’investissement locatif.

Ces erreurs, malheureusement encore trop courantes, sont à bannir :

  • Louer sans DPE ou avec un diagnostic erroné : amende assurée, litiges à la clé
  • Louer un bien classé F ou G, alors que la loi l’interdit : impossible dès 2025, sauf rares exceptions
  • Omettre les mentions obligatoires dans l’annonce immobilière

Un bailleur vigilant prend le temps de vérifier chaque document, reste informé des nouvelles règles, et s’assure que tous les diagnostics sont conformes. Cette rigueur protège le propriétaire, sécurise la location et évite les mauvaises surprises.

Clés de maison avec étiquette d

Des solutions concrètes pour améliorer la performance énergétique de votre bien avant de louer

Améliorer la consommation d’énergie d’un logement, c’est miser sur la durabilité et rester dans la course du marché locatif. Avant de proposer un bien à la location, il s’agit d’identifier ses faiblesses grâce à un audit énergétique complet. Ce diagnostic guide les choix : isolation, changement du système de chauffage, rénovation des fenêtres… chaque intervention compte.

L’isolation des combles, des murs et des planchers s’impose comme la première étape. Remplacer de vieilles fenêtres par du double ou triple vitrage peut transformer la classe énergétique du bien. Ces travaux de rénovation énergétique ouvrent droit à des aides : MaPrimeRénov’, éco-prêt à taux zéro, subventions de l’ANAH, certificats d’économies d’énergie. Autant de dispositifs qui allègent la facture pour les bailleurs.

Pour aller plus loin, il est judicieux de solliciter un courtier en travaux ou de s’appuyer sur Mon Accompagnateur Rénov’, afin de choisir les bons artisans et maximiser les financements. Ce soutien professionnel évite les erreurs, optimise les démarches, et permet de valoriser rapidement le bien.

Parmi les chantiers prioritaires à envisager, on peut citer :

  • Renforcer l’isolation des combles et des murs pour limiter les pertes de chaleur
  • Installer un système de chauffage performant, adapté à la taille du logement
  • Optimiser la ventilation pour garantir un air sain et maîtriser l’humidité

Procédez avec méthode, en tenant compte des spécificités de chaque logement. À partir de 2025, rénover énergétiquement n’est plus une option pour louer : c’est la clé d’une location sereine, durable, et conforme aux nouvelles règles.

Dans les mois qui viennent, chaque bailleur a une carte à jouer : anticiper, moderniser, ou voir son bien se transformer en simple souvenir d’une époque révolue. La location immobilière s’invente un nouveau visage, et il ne restera pas de place pour l’improvisation.

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